La première des difficultés pour un étudiant est de pouvoir accéder à un logement, dans une période précise qui est celle de la rentrée universitaire de chaque année. L’engorgement en septembre est lié à un phénomène entonnoir : la quasi-totalité des étudiants rentre en formation à la même période et recherche un logement pour cette date. Il ne faut pas se tromper et croire que l’accès à l’information serait la solution miracle. Il s’agit d’un mirage… et nous ne sommes plus dans les années 70 quand le CROUS était quasiment seul !
C’est le nombre de logements plus que l’accès à l’information qui manque. De ce point de vue, l’idée selon laquelle un guichet unique simplifierait l’accès est totalement erronée. La multiplicité des canaux demeure la meilleure des garanties pour fluidifier le système. Rappelons, que là encore le législateur a eu la pertinence de le reconnaître lors de la rédaction du décret sur les résidences universitaires, en instaurant une commission d’orientation qui définit les choix qui doivent prédominer et qui permet à l’exploitant de remplir sa résidence au fil de l’eau plutôt qu’une commission d’attribution qui contraindrait l’étudiant à attendre la réunion de cette commission.
Le développement d’internet a permis aux étudiants d’avoir accès à l’information : les plateformes publiques comme Lokaviz ou privées comme celle de l’Adele, de Studapart ou Immojeune sans oublier celles de la plupart des exploitants ou de quelques établissements d’enseignements supérieurs jouent ce rôle. Il faut néanmoins continuer à amplifier et faciliter l’information en particulier l’information de proximité. Des services logements ont d’ailleurs commencé à se créer dans les Universités, à l’image de ce qui existe déjà dans la quasi-totalité des écoles. Des universités comme Paris-Dauphine ont créé un Service logement et invitent les autres à suivre cet exemple.